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Et si l'on cessait d'ignorer les troubles psychiques en entreprise ?

Conditions de travail - 31/10/13

Schizophrénie, troubles bipolaires ou de la personnalité... les entreprises se sentent souvent démunies face à ces maladies que les salariés eux-mêmes évoquent difficilement.

 

 

1 personne sur 4 souffrirait de troubles de la personnalité


Qu’il s’agisse des formes les plus atténuées ou des symptômes plus critiques, ces pathologies seraient en nettes augmentations. Selon, l’organisation mondiale de la santé, elles devraient même devenir le premier vecteur de morbidité dans les pays industrialisés d’ici 2020, doublant ainsi les maladies cardio-vasculaires.

 

 

Certains experts estiment que le monde du travail n’y serait pas étranger. Crise, mondialisation, fragilité de l’emploi, sentiment accru d’insécurité alimentent un climat anxiogène dont les effets sur le mental peuvent être beaucoup plus profonds qu’on ne l’imagine. Car s’il est un facteur que notre psychisme redoute, c’est le changement. À tel point que tout un chacun d’entre nous peut basculer -momentanément ou définitivement- sous l’effet de changements majeurs.  D’ailleurs, selon une étude, 25% des patrons seraient psychopathes, un taux quatre fois plus élevé que dans le reste de la population.

 

 

La vague de suicides que l’on a connu il y a quelques années chez Renault et France Télécom a mis le doigt sur le potentiel destructeur d’organisations tendues vers des objectifs quantitatifs. D’après le Conseil Économique Social et environnemental, la leçon n’a pas vraiment été retenu puisque l’on dénombre en France, 400 suicides chaque année, qui seraient directement liés au travail. Les réactions des individus n'étant pas toutes les mêmes, l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) relève quant à lui, une augmentation des conduites addictives en entreprise. Elle serait ainsi de 10% pour la consommation d’alcool et de 13% pour celle du cannabis. Une étude de cet institut démontre d'ailleurs que la part d'usagers de substances psychoactives (alcool, cannabis, cocaîne...) est variable selon le secteur d'activité. Vous pouvez retrouver la situation de votre secteur d'activité en cliquant ici

 

 

Problèmes de santé mentale, trouble psychique et addiction seraient aujourd’hui l’une des principales causes de l’absentéisme en entreprise.

 

Ce problème devenant majeur, la Grande Bretagne a débloqué 950 millions d’euros sur trois ans pour le traitement et la prévention des maladies mentales. Le Québec et les États-Unis orchestrent, quant à eux, des actions et des campagnes massives et récurrentes sur le sujet. Face à cela, la France se montre très en retrait et opte plutôt pour la « politique de l’autruche ». Entre incompréhension, sensation d’être démuni ou encore impression que cela relève de la vie privée (« ce n’est pas de mon ressort »), il est difficile de trouver aujourd’hui un acteur impliqué dans l’entreprise (CHSCT, ressources humaines, médecin du travail, managers…). D’autant que le propre des troubles psychiques est qu’ils sont souvent invisibles, alors cela arrange presque tout le monde de les ignorer.

 

 

Face à l’ampleur du phénomène, il faudra pourtant bien que les entreprises s’en saisissent et prennent en considération les salariés concernés. Cette prise de conscience est d’autant plus importante (et urgente) que le monde du travail est souvent, aujourd’hui, l’espace où les pathologies apparaissant. De manière générale, les personnalités fragiles ont un seuil de tolérance plus faible aux variations, ce qui nécessite une approche adaptée notamment en terme de management afin de limiter au maximum les sources de stress.

 

Pour commencer, il faut sortir du déni, dépasser les tabous et briser les idées reçues en commençant par mettre en place, dans l’entreprise, un groupe de travail pluridisciplinaire. Pour cela, il n’est pas inutile de se rappeler que l'employeur a une obligation de sécurité ; à ce titre, il ne peut pas se permettre de laisser de côté la prévention des troubles psychiques et/ou des addictions. À cet égard,  le CHSCT peut de son côté proposer des actions de prévention et doit être associé aux démarches de prévention prévues par l'employeur. Tout le monde étant concerné, il faut qu'un groupe légitime, soutenu par la direction, soit constitué. Ce groupe pourra par exemple se réunir dans le cadre du CHSCT. Afin de pouvoir aborder toutes les facettes du problème, la pluridisciplinarité est de mise : représentants du personnel, encadrement, DRH, médecin du travail, assistante sociale, infirmière, etc. Il est recommandé aussi de se faire accompagner par des professionnels extérieurs comme la CARSAT, par exemple.

 

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