Les Chroniques

Pour exercer leur mandat, les représentants du personnel disposent d’un crédit d’heures pendant lesquelles ils ne travaillent pas au service de l’employeur puisqu’ils exercent leurs fonctions d’élu, mais sont tout de même rémunérés. Ce crédit d’heures est souvent appelé « heures de délégation ».  Ce temps pris par les représentants du personnel sur leur temps de travail peut susciter certaines interrogations de la part de l’employeur qui pourrait être tenté d’en limiter leur utilisation ou alors vouloir en connaître l’utilisation qui en a été faite. Il est donc essentielle de faire un point.

Allons bon, nous le constatons encore cette année, trop nombreux sont les élus de comités d’entreprise à douter de ce qu’ils sont en droit de prétendre de l’employeur en matière d’information économique. Et lorsque nous parlons de cela, nous faisons aussi référence aux diverses documentations que les élus doivent recevoir en amont des réunions durant lesquelles, ils questionnent l’employeur sur sa façon de diriger les affaires. Il est donc primordial de ne plus douter mais de savoir exactement de quoi il en retourne !

Remettons les pendules à l’heure au sujet de la confidentialité dans le cadre du rôle économique du comité d’entreprise. Régulièrement mise en avant par l’employeur, les élus sont souvent intimidés face à une demande de réserve ou face à une obligation de discrétion et ils ne savent pas toujours comment réagir ? Dans bien des situations, les documents remis à l’occasion d’une réunion sont tout juste traités et c’est à peine si quelques bribes d’informations paraissent dans le procès-verbal. Comme si le chef d’entreprise devait systématiquement taire des secrets d’états… 

« On n’arrête pas le progrès » ?  Rassurez-vous, il ne s’agit pas là d’un sujet du bac blanc de philosophie ! Il est question ici de la place du comité d’entreprise face à l’évolution extrêmement rapide des technologies et des usages associés dans l’entreprise. À défaut d’arrêter le progrès, comment peut-on l’accompagner ?